Il est bien difficile de connaître exactement le nombre de participants à la manifestation qui se tenait samedi 17 octobre 2009 dans les rues de Paris au départ de la Bastille pour alerter contre les menaces qui pèsent sur les droits des femmes ( de 2600 à 5000 selon la Police d'après la Presse jusqu'à 15.000 selon les organisateurs ... comme d'habitude, la fourchette est large ) comme il est tout aussi difficile de trouver un article de presse suffisamment exhaustif pour relater le déroulement de cette manifestation et rappeler de manière objective les revendications.
A cet égard, je m'étais fait cette remarque en lisant les articles de presse qui annonçaient l'évènement. Même constat : un grand nombre d'articles de presse se focalisaient sur les revendications sur le droit à l avortement, sujet polémique s'il en est puisque parallèlement à Madrid se rassemblaient les anti-IVG.
Que personne ne se méprenne sur mes intentions : il n'est pas question de jeter la pierre à celles et ceux qui participaient au cortège dont le métier n'est pas de faire de l'information. Au demeurant, nous savons bien que chacun a tendance à mettre l'accent sur les revendications qui lui tiennent à cœur.
Mon propos vise à souligner la manière dont la Presse, à quelques exceptions près, a orchestré la désinformation autour de ce rassemblement. Ce n'est peut être pas évident pour les personnes qui en étaient mais pour celles et ceux qui ne pouvaient rejoindre le cortège, il faut bien avouer que nous allons à la pêche à l'information.
Et pourtant des motifs de mécontentement et des revendications, il y en avait : pour le coup, la manifestation avait vocation à rassembler sur des sujets aussi vastes que la Laïcité, la Liberté de disposer de son corps ( notamment accès à la contraception et à l'avortement ), l'Égalité femmes / hommes ( dans la vie politique, économique, sociale ), l'Autonomie financière ( de vrais emplois, de vrais statuts, des salaires décents et du temps pour vivre ), la Dignité ( vote et application de la loi-cadre contre les violences faites aux femmes, reconnaissance des droits des lesbiennes ), Solidarité dans la lutte pour les droits des femmes du monde entier et l'égalité pour les femmes étrangères vivant en France tant il est vrai que les femmes sont les plus vulnérables en cette période de crise ( Violences conjugales , harcèlement au travail, menace sur les retraites au nom de l’égalité hommes-femmes, rémunérations inférieures de 25 à 30%, temps partiel subi, contrats à durée déterminée, peu de postes d’encadrement et de direction, sous-représentation dans la vie publique ).
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